De... « APHORISMES » (Karl Kraus) (2)

Le nationalisme, c’est l’amour qui m’unit aux imbéciles de mon pays, aux agresseurs de mes usages et aux profanateurs de ma langue.

Moi et mon public, nous nous entendons très bien : il n’écoute pas ce que je dis et moi je ne dis pas ce qu’il voudrait entendre.

Elle est entrée dans le mariage par le mensonge. Elle était vierge et le lui a caché !

Je suis prêt à tout moment à publier ce que j’ai dit à un ami sous le sceau du secret.  Mais il ne doit pas le répéter.

Politique et théâtre : le rythme est tout, le sens n’est rien.

La démocratie divise les gens en travailleurs et fainéantes. Rien n’est prévu pour les gens qui n’ont pas le temps de travailler.


Où est-ce que je prends le temps de ne pas lire tant de choses ?

Le snob n’est pas fiable. Il se peut que l’œuvre dont il fait l’éloge soit bonne.

J’ai appliqué mes jours et mes nuits à ne pas lire et j’ai mis toute mon énergie dans chaque minute de liberté pour acquérir peu à peu une inculture encyclopédique.

Mentir par nécessité est toujours pardonnable. Mais qui dit la vérité sans y être forcé ne mérite aucune indulgence.

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