Cette année, l’Académie
des César avait décidé de bannir de sa cérémonie les personnes mises en
cause pour des faits de violence (on parle seulement de violence contre
les femmes, bien entendu).
« Par respect pour les victimes (même présumées
en cas de mise en examen ou de condamnation non définitive) –une victime présumée
n’est pas encore une victime–, il a été décidé de ne pas
mettre en lumière des personnes qui seraient mises en cause par la justice pour
des faits de violence. »
« Cette
mise en retrait exclura également toute prise de parole “au nom de cette
personne” lors de ces mêmes événements - y compris si un César devait lui être
attribué à l'issue du second tour de vote. » Formidable !
Non seulement le roi doit
être guillotiné : il faut aussi l’empêcher de s'exprimer même
indirectement.
L'Académie a manifesté
son intention de modifier le règlement « face à l’ampleur et la complexité de
ces questions d’un point de vue moral e juridique ». Dorénavant, donc, l’Académie
des arts et techniques du cinéma se proclame tribunal moral et juridique.
À la suite de tout cela, l’Académie
a décidé de changer le nom des Prix César. César, un nom qui rappelle un suprémaciste
blanc impérialiste, violent, machiste et violeur. À partir de l’année prochaine,
on aura les Prix Torquemada du cinéma français, nom d’un être humain
vertueux et de conduite irréprochable.